*** MAJ du 8 juillet 19h***
En toute transparence, je mets ici en ligne mon échange de mail avec l'autorité, qui vient d'aboutir à l'instant à la mise en ligne des contributions d'IFOTEC et Bouygues Telecom (une version publique, ce qui sous-entend qu'il existe une version ... NON publique), mais pas de celles de FT et SFR placées en intégralité sous le sceau du "secret des affaires"...
NB: Dans la réponse Bytel, j'ai noté cette phrase en première lecture : "une rentabilité aurait pu être trouvée au dégroupage du seul NRA origine" qui me conforte dans l'hypothèse que cet opérateur, au moins dans sa réponse complète, a regretté le traitement infligé à la solution de DS optique en MONO-Injection... qu'il mettait pourtant en avant dans sa contribution de fin 2009... (tableau repris dans ma contribution)
;-(
Moi (1 - ce matin)
Je suis très franchement surpris... :
- concernant IFOTEC, je suis CERTAIN qu'ils ont répondu ; leur dirigeant me l'a confirmé,
- concernant les 3 grands opérateurs, je m'interroge, compte tenu de l’importance du dossier :
- Les 3 ont-ils mis leur réponse sous le sceau du "secret des affaires" ?
- FT aurait-il considéré:
- que le texte mis en consultation lui convenait à 100%
- sinon, que les adaptations souhaitables seraient vues en "comité d'experts" MeD
- A contrario, SFR, Bouygues Télécom ont-ils de même considéré que
- leur réponse à la précédente consultation (fin 2009) était suffisante, et leurs positions inchangées,
- "les jeux étaient faits".
ARCEP (ce soir - 18h01) :
La communication de l’ARCEP m’a fait part de vos interrogations sur les réponses à la consultation publique relative à la montée en débit.
S’agissant de votre première question, effectivement, IFOTEC a bien répondu à la consultation publique. Merci de nous avoir signalé cette erreur qui va être corrigée très prochainement.
Concernant votre deuxième question, FT, ByT et SFR ont répondu mais seule ByT nous a transmis une version publique (qui a aussi subi le même sort que la réponse d’IFOTEC lors de l’inclusion dans le ZIP) dont je vous pourrez prendre connaissance dès la mise en ligne du bon fichier.
Moi (ce soir - 18h34):
Merci pour ces précisions, et le rectificatif à venir que ne manquera pas de faire M. xxxxx pour la mise en ligne! Il est bien dommage que deux acteurs majeurs mettent l'embargo sur la globalité de leur contribution...
Cela ne fait que me conforter dans mes convictions, exprimées sans voile et dans un langage sans doute inhabituel... et avec une transparence totale.
Le dossier de la"MED" est décidément bien épineux...
*** MAJ du 7 juillet 2011 ***
Avec la discrète mise en ligne des "contributions des acteurs" effectuée par l'ARCEP le ... 1er juillet, 15 jours après le communiqué initial..., il devient possible de se faire son propre avis de la "fidélité de restitution" effectuée par le régulateur (le texte de recommandation par trop en divergence avec certaines contributions, ne peut être pris comme une synthèse...), suite à cette consultation tant attendue par les "territoires ruraux"... Notons que 3 bons mois se sont écoulés entre le 7 mars et le 15 juin...
1ère remarque : à ce jour, et sauf "oubli" , lequel serait regrettable de la part de la cellule communication de l'ARCEP, on constate que parmi les "grands" seul ILIAD (en date du 11 mars, soit 4 jours après la cloture) a répondu ... et donc, ni FT/ORANGE, ni SFR, ni Bouygues Telecom ne l'auraient fait ... On constate aussi qu'IFOTEC n'aurait pas contribué alors que nous avons la preuve du contraire... Les jeux auraient-ils considérés comme "faits" par ces acteurs majeurs, et leur réponse jugée superflue ?!?
2ème remarque : la mobilisation des Collectivités Territoriales est importante puisque 2 CR, 3 CG, 5 RIP, 2 opérateurs d'ANT (Axione, Altitude), plus l'AVICCA ont répondu ; autres contributeurs, votre serviteur mis à part : la FNCCR, le SYCABEL, le CETE de l'Ouest, plus le groupement des opérateurs & industriels de la RADIO, faisant front commun hors WIBOX (dont on estimera que la position d'Altitude est représentative), et un économiste des territoires, Bernard Garrigues, contributeur individuel et par ailleurs Membre des Webs du Gévaudan...
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Dans un billet séparé, je ferai dès que possible, ma propre synthèse de ces contributions très intéressantes... que la recommandation ARCEP semble ignorer !?
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Texte original en date du 18 juin:
Montée en Débit, #VDSL2 ... la fausse bonne idée, le piège à cons !?!
Ce billet va-t-être l'occasion d'adresser un "carton rouge" à l'attention de notre cher régulateur, décidemment bien autiste, après la publication de sa nouvelle mouture de recommandations sur la montée en débit... en date du 15 juin 2011.
Déjà, le débat s'amorce et la contestation qui va avec, des collectivités territoriales, de l'AVICCA en attendant celle annoncée par M. le sénateur KRATTINGER, au nom de l'ADF, lors des assises du Très Haut Débit...
Donc, carton rouge à l'ARCEP pour cette publication, dans laquelle, elle persiste et signe :
- à considérer que l'intervention à la sous-boucle, dans des SR de faible taille notamment, ne peut se faire qu'avec installation de DSLAM, méconnaissant (ou feignant de) le principe "passif" de la solution de mono-injection type Déport Optique Mutualisé...
- à envisager que des FAI dégroupeurs auront intérêt à venir sur ces mêmes SR, plutôt que de le faire, après "concentration" en Déport Optique, au seul NRA en une et une seule fois..., même avec contrepartie financière,
- à laisser au seul France Télécom, la maitrise d'Oeuvre des travaux d'intervention, y compris la "fourniture de l'armoire" dont ils n'ont toujours pas compris, faute d'avoir exploré la solution, qu'en Déport Optique Mutualisé sur des SR de faible taille (50 à 100 lignes), ce n'est pas une armoire qu'on installe... mais une armoire compacte, voir un coffret "pizza-box" poteau, téléalimenté, BIEN MOINS ONEREUX !!
De plus, histoire de bien enfoncer le clou, notre cher régulateur ouvre la porte au VDSL2, suite au lobbying de l'opérateur historique et de ses équipementiers historiques entamé depuis quelques mois... en France et à l'étranger, en guise de "contrefeu" à l'arrivée des réseaux FttH !!
Ce n'est pas faute pourtant d'avoir expliqué et dénoncé, mais là encore l'ARCEP ne publie même pas les contributions qu'elle a sollicité (bravo pour la transparence), pas plus qu'une synthèse! Donc, pour ce qui concerne la mienne, dans ma propre contribution que le lecteur la trouvera ici
NB: cf la MAJ en tête de billet, les contributions des acteurs (enfin, presque toutes...) sont disponibles sur le site ARCEP bien cachées dans le contexte d'origine du 15 juin
Depuis cette contribution (7 mars 2011) l'occasion m'a par ailleurs été donnée d'analyser le niveau d'impact (intérêt) du VDSL2 sur des territoires ruraux à la lumière des données préalables de la Boucle Locale, que commercialise F.T. auprès des collectivités, mes clients... Et bien, une fois mises de côté les SR "distantes de moins de 30dB" du central, il s'avère que à peine un tiers des lignes (des quelques 30 000 SR restant) bénéficieraient de cette technologie (dont l'effet disparait au delà d'un km...), auquelles viendraient s'ajouter les lignes en "raccordement direct" pour autant que les DSLAM en place suppportent l'évolution VDSL2...
Comment certains peuvent-ils "gober" sans sourciller le discours officiel et marketing de l'Opérateur Historique, en méconnaissant ce "faible niveau d'impact", en sous-estimant le temps et l'argent que l'opérateur historique devra consacrer à l'opération, pour déployer (DSLAM et Boxes, SI support) en se focalisant sur l'apparition de chipset VDSL2 sur des photos de Boxes ou les annonces de disponibilté de cartes VDSL2 chez des fabriquants de chassis DSLAM (Huaweï), sinon par compilation de "brèves de comptoirs" ...
Loin de moi l'idée de faire de ce dossier une affaire de technologies... Le débat, et les enjeux, sont autres, à savoir :
- faut-il installer certains territoires, ruraux à faible taux de dégroupage, dans une situation de non-concurrence pour les offres de services aux segments résidentiels, PROs et entreprises,
- faut-il, à contrario, faciliter l'arrivée des opérateurs dégroupeurs, tout en ménageant une évolution ultérieures vers le "Full" FttH ?
- faut-il en "montant en débit" via le *DSL sur des zones "rurbaines" à moins de 1km des centraux, tuer pour longtemps l'appétence à un très haut débit symétrique (de l'ordre de 100Mbits/s) que seul les offres FttH peuvent proposer ?!
- faut-il en corrolaire, laisser se constituer plusieurs niveaux de fracture numérique, en oubliant pour de bon une fraction significative de la population française rurale, ie les foyers concernés par :
- les 66% "non impactés VDSL2" de lignes des SR traitées parmi les 30000 éligibles (celles à +30dB de leur central ET de plus de 75 (100?) lignes),
- la totalité des lignes derrière des SR de moins de 75 (100?) lignes, non économiquement intéressantes pour une prise en compte en NRA-MED
qui devra se contenter pour de longues années d'une offre de performances non satisfaisantes...et souvent délivrée par le seul opérateur historique ; on obtiendrait ainsi différentes "strates" de citoyens :
- les "FttH" des zones denses
- les VDSL2 des rurbains chanceux
- les ADSL2, éventuellement dégroupables, des zones moins denses ou à l'écart des centraux
- les ADSL2 ou ADSL1, voire RE-ADSL, des zones rurales (hameaux, bourg sur des SR de - de 100 lignes) en prise avec le monopole des offres ORANGE
- les autres, assujettis aux offres alternatives, satellitaires pour les citer...
Heureusement, il reste un dernier "temps" de recours... Celui qui nous sépare de la sortie de l'offre PRM (Point de Raccordement Mutualisé) définitive de FT, annoncée pour cet été (il faut donc se dépêcher!!) forcément régulée et dont on espère que l'Etat voudra bien se préoccuper en raison du double enjeu, industriel ET économique, qui lui est associé :
- industriel, vis à vis d'IFOTEC, qui DOIT POUVOIR ENFIN DEPLOYER SA SOLUTION EN SITUATION TERRAIN, tel que le Comité des Experts en a décidé ... et vis à vis de F.T. que l'Etat actionnaire ne doit pas laisser faire "à sa guise" plus longtemps au risque, comme démontré ci-dessus de mettre à mal toute SA stratégie Très Haut Débit déjà bien mal enclenchée...
- économique (*), vis à vis des Collectivité Territoriales rurales, qui aspirent à une Montée en Débit efficace, dont ils ne soient pas que la "vache à lait", et qui permette aux entreprises de leurs territoires d'accéder à des offres économiquement intéressantes...
Et donc, là encore, en m'adressant à l'état, je dirai !!!
(*) on peut d'ailleurs s'étonner que l'ARCEP ne se soit pas intéressé à l'option qui aurait constitué à globaliser au niveau national dans les charges de Maintenance de la BLC, installant ainsi une forme de péréquation, les coûts d'infrastructure (hors lien FO) de la Montée en Débit...
Ben mon colon !!! Aucune chance de lever des difficultés politiques avec des raisonnements techniques aussi nickel soient-ils.
Deux questions :
1/ Pour quelles raisons l'AVICCA, qui me paraît disposer aujourd'hui de la compétence la plus globale en la matière, est infoutue de (1) de présenter un projet qui tienne la route sur la montée en puissance (je n'ai pas dit en débit) de la sous boucle locale ? (2) de batailler sur l'interconnexion autonome des sous boucles locale ; (3) de concevoir un modèle économique robuste soit en logique service public, soit en logique entrepreunariale ?
2/ Pour quelles raisons, les fabricants de matériel, qui ont un intérêt vital dans le foisonnement des initiatives locales, ne présentent pas un ensemble de propositions pour la montée en puissance de la sous-boucle locale susceptible de concurrencer les industriels du net ? Pourquoi l'alliance objective ne se fait pas ?
Rédigé par : GARRIGUES Bernard | 25/06/2011 à 23:18
Michel,
J'adore ton dépiautage de la consultation de l'ARCEP. Je ne suis pas suffisamment au niveau technique afin de comprendre comment les quatre grands garçons censés nous servir comme des rois et au meilleur prix la ressource internet vont s'y prendre pour nous tondre pour la laine.
J'eusse souhaité que des principes généraux de droit soient établis sur la ressource internet avant que notre représentation nationale débatte de quelques lois civiles en la matière (des loi qui ne demandent pas de textes réglementaires d'application), mais surtout avant que technocrates et financiers imposent à nos (hauts) fonctionnaires leurs exigences folles à formater sous forme réglementaire.
Qu'un pays de vieille démocratie puisse livrer sans aucun contrôle plus de 3% de son PIB à des gens bien repérés n'a pas encore de nom.
Rédigé par : GARRIGUES Bernard | 11/07/2011 à 23:21